Crash d’un Boeing 787 d’Air India à Ahmedabad : 265 morts et un survivant

Crash d’un Boeing 787 d’Air India à Ahmedabad : 265 morts et un survivant

Crash d’un Boeing 787 d’Air India à Ahmedabad : 265 morts et un survivant

Le Arjun Malhotra, capitaine d'Air India a lancé l’appel d’urgence à 12 h 29 IST le 12 juin 2025, peu avant que son Boeing 787‑8 Dreamliner ne s’écrase dans un quartier résidentiel d’Ahmedabad, faisant 265 victimes dont 241 à bord et 24 personnes au sol. Un seul passager a survécu. L’accident, le plus meurtrier de l’histoire du 787, a immédiatement déclenché une vague de réactions, de l’émotion de Narendra Modi aux remous boursiers qui ont vu le titre de Boeing chuter de plus de 5 %.

Contexte et faits marquants

Le vol 171 décollait de l’aéroport international Sardar Vallabhbhai Patel, situé à la périphérie d’Ahmedabad, Gujarat, à destination de Londres‑Heathrow. À bord, 226 passagers et 16 membres d’équipage étaient présents, selon les chiffres communiqués par le porte‑parole d’Air India à 13 h 41 IST. L’appareil, immatriculé VT‑ANG, avait accompli la veille un aller‑retour Paris‑Delhi, totalisant 8 742 heures de vol depuis sa mise en service en mars 2020.

Détails de l’accident

À 12 h 15 IST, le pilote a engagé la procédure de décollage. Deux minutes plus tard, une défaillance catastrophique survient : les deux moteurs s’éteignent simultanément, comme le confirme le registre de vol de la Directorate General of Civil Aviation. Le capitaine Malhotra transmet un SOS décrivant une "panne moteur massive" avant que le radar ne perde tout contact à 12 h 31 IST.

Le fuselage arriéré s’est planté dans le dortoir du personnel médical du Civil Hospital Ahmedabad, un bâtiment de trois étages qui abritait principalement des infirmières. Des témoins ont vu la partie arrière de l’avion suspendue au bord du toit, tandis qu’un panache de fumée noire s’élevait à 500 m. Les équipes de secours, composées de 47 camions d’incendie, 12 ambulances et 200 membres du National Disaster Response Force, ont travaillé d’arrache‑pied jusqu’au 13 juin.

Le seul survivant, un passager masculin non identifié, a décrit la scène : "Il y avait des corps tout autour de moi". Son témoignage a contredit les premières affirmations du chef du service incendie, Rajesh Patel, qui avait indiqué qu’aucun survivant n’était visible.

Réactions des autorités et des familles

À 12 h 50 IST, le Premier ministre Narendra Modi a adressé la nation, qualifiant le drame de "cœur brisé" et promettant une enquête transparente. De l’autre côté de la Manche, le Premier ministre britannique Keir Starmer a exprimé ses "pensées" aux familles des victimes, tandis que le palais de Buckingham a déclaré que le roi Charles III était "extrêmement choqué".

Parmi les décédés, figure l’ancien ministre d’État du Commerce, Hardeep Singh Puri, confirmé par le secrétaire du Parti congressiste Indian, Anand Sharma. Le député local a demandé des compensations immédiates pour les familles, qui ont reçu un soutien psychologique de la part du ministère de la Santé de l’État, dirigé par le Dr Dhananjay Dwivedi.

Implications pour l’industrie aéronautique

L’incident a eu des répercussions immédiates sur les marchés financiers : les actions de Boeing ont chuté de 5,2 % en Bourse de New York, effaçant près de 4,3 milliards de dollars de capitalisation. Les analystes évoquent désormais la possibilité de nouvelles restrictions sur les moteurs du 787, déjà sous le feu des avertissements de la FAA en 2024 concernant les pièces de montage.

Air India, qui compte 14 700 employés, a suspendu toutes les rotations du 787‑8 pendant l’enquête. Le ministre indien de l’Aviation civile, Jyotiraditya Scindia, a nommé un comité d’enquête présidé par le secrétaire de l’Aviation Rajiv Bansal. Le groupe devrait rendre un premier rapport dans les 30 jours, selon le protocole de l’Aviation Accident Investigation Bureau.

Enquête et perspectives d’avenir

Les boîtes noires – enregistreur de vol et enregistreur de cockpit – ont été récupérées le 13 juin à 09 h IST, selon Le Monde. Les premières analyses indiquent une perte de puissance simultanée des deux moteurs, mais la cause exacte (défaut de fabrication, problème d’entretien, ou facteur externe) reste à déterminer.

Les experts en sécurité, dont le professeur Ajay Kumar de l’Institut indien d’aéronautique, soulignent que le 787 possède un taux d’incident très faible depuis son introduction en 2011. "Ce drame risque de revitaliser les débats sur la redondance des systèmes moteurs", explique-t-il, ajoutant que les autorités devront peut‑être réviser les exigences de maintenance pour les avions long‑courriers.

Pour les passagers, l’impact se ressent déjà : plusieurs compagnies ont annoncé des contrôles supplémentaires avant chaque décollage depuis l’Inde, et les assurances voyage ont vu leurs primes grimper.

  • Date de l’accident : 12 juin 2025, 12 h 29 IST
  • Avion : Boeing 787‑8 Dreamliner, immatriculation VT‑ANG
  • Nombre de victimes : 265 (241 à bord, 24 au sol)
  • Survivant : 1 passager, encore hospitalisé
  • Enquête : comité présidé par Rajiv Bansal, rapport prévisionnel sous 30 jours

Questions fréquemment posées

Quelles sont les premières hypothèses sur la cause de la panne moteur ?

Les enquêteurs ont relevé une perte de puissance simultanée des deux moteurs. Les pistes envisagées incluent un défaut de fabrication sur les pièces de montage, signalé par la FAA en 2024, ou une contamination du carburant. L’analyse des enregistreurs de vol, récupérés le 13 juin, devrait clarifier ces hypothèses.

Comment les familles des victimes sont‑elles soutenues ?

Le gouvernement du Gujarat, via le Dr Dhananjay Dwivedi, a mis en place un centre de soutien psychologique et prévoit une indemnisation financière immédiate. Le ministère des Affaires étrangères indien coordonne également l’assistance consulaire pour les ressortissants étrangers.

Quel impact cet accident aura‑t-il sur les opérations d’Air India ?

Air India a suspendu tous les vols du Boeing 787‑8 jusqu’à la conclusion de l’enquête. La compagnie réévalue aussi son programme de maintenance et envisage d’ajouter des inspections supplémentaires sur les moteurs Pratt & Whitney.

Comment cet accident se compare‑t‑il aux précédents accidents du Boeing 787 ?

Avec 265 victimes, il dépasse le précédent record de 189 morts lors du vol Asiana 214 en 2013. Jusqu’à présent, le 787 affichait un ratio de sécurité parmi les meilleurs de l’aviation commerciale, mais cet événement pourrait pousser les autorités à réexaminer les standards de certification.

Quand le rapport final d’enquête sera‑t‑il publié ?

Le comité dirigé par Rajiv Bansal prévoit un premier rapport préliminaire d’ici 30 jours, avec un rapport final attendu dans les six mois suivant l’accident, afin de permettre des mesures correctives rapides.

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